Tunnels George Henri et Grosjean, Bruxelles
Une formulation sur mesure pour la réfection des voûtes en béton des tunnels bruxellois
Des dizaines de tunnels fluidifient le trafic à travers et autour de Bruxelles mais la densité du trafic impacte la santé de ces tunnels. Afin de garantir la sécurité structurelle et contre les incendies, Bruxelles Mobilité a donc élaboré un programme d'entretien et de rénovation. À l'été 2021, les tunnels Georges Henri et Grosjean ont été traités.
Le tunnel Georges Henri à Woluwe-Saint-Lambert mesure environ 30 m de long avec 2 fois 2 voies. Plus loin, entre Woluwe-Saint-Lambert et Evere, le tunnel du Grosjean déroule ses 60 m sous l'E40, avec une voie dans chaque sens. Dans les deux cas, les voûtes étaient à rénover. Pour cela, Bruxelles Mobilité a fait appel à l'entreprise Nutons, qui s’est appuyée sur l'expertise de Techni-Mat et de son partenaire régulier Cantillana.
Formulation spécialeTechni-Mat et Cantillana ont précédemment développé un type particulier de béton projeté pour les travaux de rénovation des tunnels bruxellois : le Silogunit 40/8 XA RIG. « Cette recette exclusive a une haute résistance chimique et offre une prise très rapide », explique Patrice Couturas de Techni-Mat. « De plus, la résistance atteint déjà 4 N/mm2 après seulement quatre heures ».
Si le Silogunit 40/8 XA RIG bénéficie déjà en standard d'une bonne résistance au feu, des fibres ignifuges IGNIS ont été ajoutées à la composition du tunnel Grosjean. « Compte tenu de la plus grande longueur du tunnel, la résistance au feu devait être plus élevée dans ce cas. Lorsque les fibres fondent, elles créent une couche d'air supplémentaire qui un effet isolant et augmente le temps de propagation du feu ».
Adhérence optimaleLa préparation des supports et la technique d’application sont essentielles pour obtenir une bonne adhérence. "Pour permettre une bonne adhérence, toute la surface des voûtes a d'abord été passée à l’hydro démolition (jet d’eau à très haute pression) pour ensuite voir restaurés tous les dommages visibles. Un nouveau treillis d'armature est ajouté pour recevoir les passes de béton projeté de 1,15 m de large" explique Guy Debuis de Nutons.
Chaque étape du processus est surveillée par le SECO. Au total, une couche de 8 à 10 cm de béton projeté est appliquée, avec un enrobage des armatures de minimum de 3 cm.
Chaque détail compte
L'application du béton projeté en voie sèche est l'affaire de spécialistes. Patrice Couturas de Techni-Mat nous le confirme : "Sur des projets comme celui-ci, où l'on travaille avec une composition particulière, cela demande un savoir-faire. Par exemple, vous avez besoin d'équipements spécifiques et nous devons être en mesure de garantir un facteur eau-ciment inférieur à 0,5 à tout moment. Dans le tunnel Georges Henri, qui restera ouvert à la circulation pendant les travaux, il faut également minimiser les nuisances liées aux poussières. Pour cela, nous travaillons avec une lance haute pression (100 bars) où l’eau est ajoutée à la hauteur de la buse, afin que le béton soit immédiatement mélangé et projeté".
Patrice Couturas rajoute : "C'est précisément la raison pour laquelle nous proposons ici une solution complète, comprenant tout l'équipement, la formation et l'assistance technique nécessaires. En combinaison avec les deux silos Cantillana sur chaque chantier, le flux de travail continu est ainsi garanti, sans interruption. Cette combinaison efficace est essentielle dans de tels projets, où l'objectif est de créer le moins de perturbations".



